5 technologies à suivre pour 2018
Comme chaque année, les différents cabinets d’analyses (Gartner, IDC, Idate…) dévoilent leurs prévisions sur les technologies et innovations les plus prometteuses. Nous en avons retenu cinq.
1# – L’intelligence artificielle

A tort ou à raison, de plus en plus d’entreprises s’intéressent à l’IA. Expression un peu « fourre-tout » l’intelligence artificielle a été définie dans la norme ISO 2382-28. Il s’agit de la « capacité d’une unité fonctionnelle à exécuter des fonctions généralement associées à l’intelligence humaine, telles que le raisonnement et l’apprentissage ». L’IA compte deux sous catégories : le Machine learning (ML) et le Deep learning (le DL).
Le ML est la capacité d’apprentissage d’une machine (au sens large du terme) à proposer des conclusions et des interprétations que des spécialistes (data scientist notamment) devront toujours valider.
Avec le DL, il s’agit de reconstituer un phénomène (par exemple un mot) à partir de multiples lettres, comme au scrabble. On commence donc par des mots les plus simples avant de passer aux plus compliqués. Pour relever ce défi, on utilise des centaines, voire des milliers de processeurs fonctionnant en parallèle.
En utilisant conjointement des outils big data, le machine learning et les ressources du cloud, les entreprises peuvent par exemple mieux comprendre les attentes de leurs clients ou repérer une tendance forte de leur marché. Cette capacité d’auto-apprentissage des machines permet d’apporter des réponses plus efficaces, plus fiables et plus personnalisées.
Pour le cabinet Gartner, l’IA est devenue le prochain grand champ de bataille sur un large éventail de marchés de logiciels y compris l’ERP.
2# – La blockchain

Répartie sur Internet, une « chaîne de blocs » est une base de données ordonnée, décentralisée et infalsifiable grâce à la cryptographie. Chaque utilisateur d’une Blockchain devient un tiers de confiance. Aucune organisation centrale ne régit son fonctionnement. De quoi renforcer l’authentification et la traçabilité dans de nombreux domaines.
Cette base de données ordonnée permet en effet de certifier toutes les informations et de les rendre incontestables. L’intégrité de la chaîne est garantie par la cryptographie. Toute modification « légitime » ou « illégitime” est détectable par tous.
3# -Le cloud et l’Edge Computing

À première vue, ces deux notions semblent antinomiques. D’un côté, le cloud permet de centraliser les données dans un data center afin que chaque métier puisse y accéder à tout moment.
D’un autre coté, l’Edge Computing consiste à traiter les données à proximité de la périphérie de son réseau, là où les données sont générées, et non dans un data center.
Nous ne rappellerons pas les avantages du cloud qui ont été plusieurs détaillés sur notre blog. Nous allons plutôt présenter les atouts du Edge Computing. Le principal est d’accélérer les flux de données, y compris le traitement de données en temps réel sans latence. Cela réduit de fait, les besoins en bande passante pour envoyer et recevoir de l’information.
Pour le cabinet Gartner, le Cloud et l’Edge Computing peuvent se compléter. Selon un rapport d’IDC (International Data Corporation), d’ici 2019, 45 % des données créées par l’Internet des objets seront stockées, traitées, analysées et mises en œuvre à proximité ou à la périphérie du réseau.
4# – L’automatisation « intelligente »

Gartner définit l’automatisation intelligente comme un terme générique qui couvre une variété de compétences, de stratégies, d’outils et de techniques. Ils sont utilisés par les fournisseurs de services pour supprimer ou limiter le recours aux tâches manuelles, augmenter la fiabilité et réduire les coûts de livraison.
Selon ces analystes, les coûts des services de base diminueront de 15 à 25 % par an jusqu’en 2021.
Elle permet notamment à l’administrateur de déployer efficacement des charges de travail évolutives, sans augmentation proportionnelle du personnel. Mais attention, l’automatisation des mauvais processus peut vite entraîner le chaos…
5# -La 5G

Avec cette cinquième génération 5G, il sera possible de disposer d’un débit de 1 Gbit/s pour le téléchargement et de 500 Mbit/s pour envoyer des fichiers. Pour l’instant, elle n’est pas encore commercialisée en France. L’Arcep, le régulateur des télécoms, a autorisé des tests grandeur nature dans 9 villes.
Si l’on se réfère à un rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT), la cinquième génération mobile s’articulera autour de trois usages majeurs :
- Les communications entre de multiples appareils et capteurs connectés avec des besoins de qualité de service variés. Dans cette catégorie, on trouve la domotique, la ville intelligente, l’Internet des objets, la navigation par GPS qui sera optimisée avec la triangulation des antennes relais 5G…;
- Les connexions à très haut débit à l’intérieur des bâtiments et en extérieur avec une exigence de qualité, quel que soit l’endroit où l’on se trouve.
- Les échanges hyper fiables pour des besoins critiques avec une très faible latence (inférieur à une milliseconde). Cette famille regroupe des applications industrielles, des systèmes de sécurité…