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Le legacy, c’est fini ?

L’informatique historique a le mérite d’être très éprouvée et d’être parfaitement maitrisée. Pourtant, le legacy présente aussi des limites, la principale étant sa capacité à évoluer. Il est donc important d’estimer son ROI et d’envisager une migration vers le cloud.

Le legacy semble idéal. Cette informatique historique « ronronne » tranquillement, sans trop d’accrocs et de bugs. Les collaborateurs y sont habitués et n’éprouvent donc pas de difficultés à l’utiliser au quotidien.

Mais c’est sans compter les dépenses engendrées par sa maintenance. Cette fonction occupait, en 2014, 36 % du temps des départements informatiques et 70 % des budgets IT en 2017 (source : PAC).

D’où la volonté exprimée par les entreprises de moderniser leur legacy. Mais cela reste coûteux et complexe. Comment dès lors justifier ces dépenses au moment où les entreprises entament ou réfléchissent à une stratégie plus agile afin d’augmenter leur part de marché ? En un mot, le legacy représente-t-il un maillon important pour optimiser l’expérience client et utilisateur ?

Certains signes montrent que les entreprises reconnaissent que le legacy représente dorénavant une menace importante et commencent à changer de cap. La preuve, elles se tournent de plus en plus vers le cloud et ses différentes options.

Il est donc important de s’appuyer sur différents ROI afin de valider ou non le maintien d’applications legacy.

Pourquoi consacrer un tel budget au legacy ?

Si une entreprise consacre 70 à 80 % de son budget informatique au fonctionnement et à la maintenance des systèmes existants, il ne lui reste pas grand-chose pour saisir de nouvelles opportunités en s’appuyant sur des solutions innovantes.

Pourquoi ne pas s’appuyer sur le cloud ?

Toutes les nouvelles technologies s’appuient sur le cloud afin de permettre aux développeurs d’accélérer la cadence tout en multipliant les tests sans impacter le SI. La culture DevOps rebat les cartes et donne un « coup de vieux » au legacy. Comment gagner en agilité si la DSI ou l’équipe IT passe son temps à resserrer les boulons d’applications legacy ?

Le legacy est-il encore innovant ?

Selon une récente enquête du cabinet Deloitte, la pertinence technologique est un facteur essentiel qui pousse à mettre à niveau les anciennes technologies ou à les remplacer. « Le legacy manque de flexibilité ; il a une dette technologique importante en raison de ses langages, des bases de données et d’architectures obsolètes ».

Selon les analystes de Deloitte, cette dette empêche de nombreuses organisations de « progresser et de soutenir l’analyse, les transactions en temps réel et l’expérience numérique ».

Mais quelle méthode retenir ? De nombreuses entreprises choisissent de « déchirer et remplacer » les systèmes existants par un nouveau système en repartant de zéro.

Mais selon un rapport de Deloitte (« Starting your modernization journey
Update legacy systems with fully automated migration »), l’option la plus efficace pour moderniser son IT classique est la « migration entièrement automatisée pour convertir le code et les données vers des plateformes modernes. Elle permet également aux organisations de s’attaquer progressivement à la modernisation numérique sans interrompre leurs activités commerciales ».

Les profils legacy sont-ils éternels ?

Tôt ou tard, les entreprises seront confrontées à cette problématique : comment assurer la maintenance de nos applications historiques ? Il est de plus en plus difficile de trouver des personnes maitrisant les technologies existantes. Et comment attirer de jeunes talents si votre environnement technologique est désuet ?

Le legacy est-il compatible avec l’expérience client ?

Les clients attendent une expérience numérique satisfaisante, voire personnalisée et rapide. Comment le legacy peut-il relever ce défi alors que des solutions plus innovantes, basées dans le cloud, permettent aux métiers de réagir plus efficacement ?

L’époque des versions trimestrielles et des projets de 18 à 24 mois est révolue. La rapidité est un véritable facteur de différenciation par rapport à la concurrence. Or, dans une période très délicate – et perturbée par l’épidémie de coronavirus – seules les organisations capables de s’adapter rapidement s’en sortiront. Ce n’est bien sûr pas le seul critère, mais il sera déterminant.

Le legacy n’est-il pas un maillon faible ?

La sécurité des solutions dans le cloud nécessite encore des précautions, une meilleure compréhension du partage des responsabilités entre providers et clients (les entreprises) et la mise en place d’une politique de sécurité adaptée.

Mais, il est clair que les technologies plus anciennes sont plus difficiles à contrôler, à surveiller et à sécuriser à mesure que les paradigmes et les solutions de sécurité évoluent.

Au final, les applications patrimoniales apparaissent de plus en plus comme des obstacles à la transformation numérique. Toutes ne sont pas compatibles avec le cloud.  Mais en se focalisant sur les difficultés que va engendrer tout changement, opter pour le statu quo n’est pas la bonne solution.

Il faut plus que jamais réfléchir à une stratégie de migration.

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