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Le multicloud : la solution idéale ?

L’IaaS (Infrastructure as a Service) pour héberger des machines virtuelles et éviter des investissements. Et le PaaS (Platform as a Service) pour réduire les coûts de support logiciel d’une plateforme. Afin, le SaaS (Software as a Service) pour s’appuyer sur des solutions innovantes… De plus en plus d’organisations sont séduites par ce scénario. Trop beau pour être vrai ? En réalité, il convient de bien peser le pour et le contre de chaque option envisagée avant de se lancer dans le multicloud.

Les atouts de la stratégie Multicloud

Associant performance, réponse à des besoins métier spécifiques et maîtrise des coûts, une stratégie multicloud apparaît pour de plus en plus d’entreprises comme la combinaison gagnante.

Elle présente trois atouts majeurs :

  • Une grande flexibilité : les entreprises maximisent leur panel de solutions pour couvrir leurs besoins actuels et à venir ;
  • Une indépendance vis-à-vis de ses prestataires. On peut, par exemple, utiliser Amazon Web Services (AWS) pour le calcul et Microsoft Azure pour le stockage ;
  • La minimisation des risques : le multicloud revient à appliquer une règle de bon sens : ne pas mettre ses œufs dans le même panier. Cela permet de renforcer la sécurité de ses données. Certes, un prestataire peut être impacté par une cyberattaque ou un acte malveillant en interne. Mais en stockant ses données et applications sur différents espaces cloud, les entreprises minimisent les impacts.

Néanmoins, il faut raison garder. La réalité s’accompagne souvent d’une foule de problèmes inattendus. Premièrement, l’interopérabilité du cloud n’est pas une évidence et peut être très difficile à réaliser. Les workloads ne peuvent pas être simplement déplacées d’un endroit à un autre, même si l’« idéal » du cloud suggère le contraire.

De la gestion des API des fournisseurs de services à la surveillance de l’utilisation, en passant par la gestion des exigences en matière d’identité et d’accès, les responsables informatiques sont confrontés à de nombreux défis à propos du multicloud.

Couts cachés

L’autre casse-tête concerne le cout réel du cloud. Avec le multicloud, les entreprises peuvent retenir l’offre qui répond le mieux à leurs principaux critères, et en particulier celui du cout. Elles souhaitent pouvoir déplacer une application trop onéreuse chez un fournisseur pour la transférer chez un autre.

Seul bémol, sur le papier, cela semble facile et pratique à gérer. Dans la réalité, cela devient plus complexe. La multiplication des abonnements, le mix entre cloud public, privé et hybride et le recours de plus en plus fréquent aux applications en mode SaaS (« software as a service ») obligent les entreprises à faire en permanence des choix.

Et ces choix sont d’autant plus difficiles que les entreprises bénéficient rarement d’une vision globale de tous les couts des services cloud. Logiquement, les fournisseurs ne mettent en avant que certains tarifs ou offres promotionnelles. Et ils ne fournissent pas des outils capables de disposer d’un reporting exhaustif de leurs couts.

Les entreprises doivent être aidées par des spécialistes qui mettront à leurs services des outils plus performants et complets. Elles peuvent aussi se tourner vers des plates-formes de gestion dans le cloud (Cloud Management Platform – CMP) ou des courtiers de services dans le Cloud (Cloud Services Brocker – CSB) qui séparent la partie « gestion » de la plate-forme cloud sous-jacente, afin de réduire le blocage et de fluidifier les transferts.

PaaS et conteneurs : l’avenir du multicloud ?

Dans ce contexte, des entreprises commencent à reconsidérer leur approche du multicloud. Le PaaS et les conteneurs présentent en effet des intérêts séduisants. La question de la dépendance ne se pose pas. Avec  Docker, par exemple, il est possible de déplacer facilement des applications entre différents fournisseurs d’infrastructure.

Les conteneurs sont aussi des solutions innovantes. De par leur nature open source, ils bénéficient du travail de centaines (voire de milliers) de contributeurs qui corrigent des bugs, améliorent des fonctionnalités ou en apportent de nouvelles. Quant au coût, PaaS et conteneurs vous donnent la possibilité de déplacer les charges de travail en fonction du meilleur rapport qualité/prix.

Avant de se lancer dans une stratégie multicloud, il est nécessaire de suivre ces quatre recommandations :

  • Obtenir une visibilité détaillée sur les ressources cloud pour obtenir une image complète ;
  • Obtenir une image claire des coûts du cloud car tout ne doit pas nécessairement se trouver dans le cloud ;
  • Adopter une politique de sécurité proactive pour réduire sa surface d’attaque qui devient plus large avec le multicloud mais aussi respecter les réglementations en vigueur (dont le RGPD sur la coresponsabilité du responsable du traitement et ses sous-traitants) ;
  • Simplifier et automatiser autant que possible.

Qu’elle que soit la définition que vous donnez du multicloud et les raisons de l’adopter, il y a des avantages tangibles. Mais comme toujours, il faut être méthodique pour s’assurer que votre organisation s’appuiera sur une solution offrant à la fois un avantage technologique et des économies de coûts.

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