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Les bonnes pratiques pour une migration vers le cloud réussie

De nombreux DSI et responsables informatiques pensent qu’une migration vers le cloud revient à aller héberger les traitements sur de nouveaux serveurs. Conscientes du risque qu’ils prennent, ces professionnels commencent, généralement, par les applications les moins critiques. Ce type d’opérations étant assez simple, la tentation est grande de penser que toute migration est aussi facile…

Les illusions restent des illusions ! Cela peut paraitre une banalité de le préciser. Et pourtant, quel DSI ou responsable IT n’a pas été confronté à la réalité lorsqu’il a voulu s’attaquer à la migration vers le cloud d’applications plus complexes ?

La réalité reste tenace : toute opération de migration ne peut se faire en quelques clics de souris ! Même si les trois principaux fournisseurs de cloud (Microsoft, Amazon et Google) multiplient les solutions facilitant les migrations, il y a beaucoup d’étapes à franchir lorsqu’on s’attaque à des workloads ou applications particulières.

La mise en œuvre d’une stratégie de migration vers le cloud permet aux organisations de tirer le meilleur parti des avantages offerts par cet écosystème. À condition de ne pas bruler les étapes.

Entamer un projet de migration commence inévitablement par la mise ne place d’une cartographie de son SI. Théoriquement, cette opération est faite régulièrement, ne serait-ce que pour contrôler tous ses flux et détecter des comportements bizarres (précurseurs d’une tentative d’infiltration), mais également pour relever le défi de la mise en conformité avec le RGPD.

Mille feuilles…

Mais toutes les entreprises ne disposent pas d’une cartographie exhaustive et à jour, surtout celles qui ont acquis des concurrents ou des sous-traitants durant les dernières années. Leur SI ressemble à un « mille feuilles ».

Il faut pourtant commencer par compter toutes les couches de ce « mille feuilles » pour déterminer quels systèmes doivent être migrés en premier. Cette décision n’est pas simple. D’où la recommandation d’utiliser un processus d’analyse coûts-avantages de chaque projet de migration vers le cloud pour les prioriser. 

Cela devrait permettre de s’assurer que si vous ne réalisez, cette année, que le premier projet de migration de la liste, vous aurez retenu celui qui apportera le plus d’avantages par rapport aux dépenses de l’entreprise.

Lorsque vous analysez les avantages d’une migration, tenez compte également de vos goulets d’étranglement actuels ou de vos problèmes de service constatés durant la période de confinement ou avec la mise en place du télétravail. Par exemple, votre hotline hébergée en interne s’est-elle avérée être un obstacle à la flexibilité du travail ? Si c’est le cas, il peut sembler judicieux d’envisager sa migration vers une plateforme en ligne.

Bien qu’un environnement entièrement (ou principalement) basé sur le cloud soit l’objectif de nombreuses entreprises, il arrive encore qu’un certain degré de ressources locales ait sa place. Les raisons peuvent être variées : confidentialité des données (même si l’hébergement dans un cloud – doublé d’un système de chiffrement géré en interne – représente de sérieuses garanties en matière de sécurité), applications métier très spécifiques… 

De même, le fait de disposer de ressources locales ouvre la possibilité de mise en cache ou de résilience pour les bureaux dont la connexion n’est pas optimale pour le fonctionnement en mode « full cloud ». 

Responsabilités internes et externes

Parmi les bonnes pratiques, il y a aussi celle concernant le soutien technique et organisationnel. En un mot, qui va assurer la migration ? Toutes les entreprises ne disposent pas en interne des profils ad hoc ou à disposition. La migration implique en effet de prendre en compte différents points importants comme les choix technologiques, les processus (gestion de la migration et migration elle-même), sélection des bons outils, les coûts…

Concernant les bases de données, il existe des mécanismes de réplication et de synchronisation qui vont être gérés automatiquement par le provider grâce à des services managés ou PaaS. 

Mais les outils des providers ne permettent pas de relever tous les défis des migrations. D’où la nécessité de s’appuyer sur les expertises de prestataires spécialisés dans ce type de projet.

En conclusion, la réussite d’un projet de migration vers le cloud implique de la méthode. C’est aussi un processus à double sens. Assurez-vous que vos principales parties prenantes sont engagées, qu’elles comprennent les délais du projet et qu’elles savent ce qu’on attend d’elles et à quels moments.

Combien de projets, qui démarrent avec un cahier des charges bien défini, finissent par déraper à cause de retards de livraison ou d’augmentation des coûts ?  Il est donc essentiel de planifier les rôles et responsabilités internes et externes.

PS :

Une fois votre projet de migration achevé, vous aurez certainement du matériel et des logiciels qui ne seront plus utiles. Assurez-vous d’avoir réfléchi à la manière dont vous vous en débarrasserez en toute sécurité, notamment à propos de la confidentialité des données…

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