Les DSI changent de rôle. De gestionnaires informatiques, ils deviennent des managers de l’innovation. Tout assurant leurs missions « classiques », ils doivent améliorer l’expérience utilisateurs et s’appuyer sur de nouvelles solutions technologiques pour accentuer les performances de l’entreprise. Le Cloud permet de relever ces défis.
Les DSI sont confrontées à un dilemme. D’un côté, elles doivent renforcer la stabilité de leur organisation afin de conserver ses acquis et son savoir-faire. Mais elles doivent aussi intégrer de nouveaux outils et usages pour permettre à l’entreprise d’être plus agile et ainsi, plus efficace que ses concurrents traditionnels ou même des start-ups !
Tous les responsables informatiques ne sont pas prêts à jouer aux équilibristes. Certains n’ont pas été préparés, mais ils comprennent les enjeux. D’autres y vont à reculons, poussés par les métiers et leur direction. Et il y a ceux qui pratiquent la politique de l’autruche en se disant qu’une fois le buzzword retombé, tout redeviendra comme avant.
Ce ne sera pas le cas. Il faut vivre avec son temps et reconnaître que les entreprises franchissent une nouvelle étape dans leur évolution, celle de leur transformation numérique.
Stratégie technologique
Pour les DSI, cela implique une évolution majeure de leur façon de travailler. Ils doivent sortir de leur cadre traditionnel (composé d’une infrastructure privée et d’applications legacy) qu’ils maîtrisent.
Pendant des décennies, leur objectif a été : « tout doit marcher ». Ils supervisaient des tâches informatiques fonctionnelles : maintenance du SI, support technique, négociation avec les fournisseurs… D’où des cycles très longs ! Mais avec la concurrence accrue et l’intégration des technologies numériques, cet objectif n’est plus adapté. Dépendants de l’informatique, les métiers sont devenus très exigeants en matière de qualité et de disponibilité de services.
Leur but est dorénavant : « tout doit marcher… vite et mieux ! » Les DSI doivent élaborer la stratégie technologique afin de répondre à ces nouveaux besoins d’innovation. D’où des cycles de plus en plus courts !
Même s’il ne peut être considéré comme une solution parfaite à tout point, le Cloud offre plusieurs atouts qui méritent d’être étudiés attentivement et sans précipitation.
Le champ d’action des DSI devient à la fois plus riche et plus délicat à maîtriser, car il faut composer avec les clouds privé et public, voire le Cloud hybride, mais également avec des applications traditionnelles et d’autres qui sont « Cloud natives ».
Pour chaque défi, le Cloud peut apporter une solution :
Un dialogue régulier avec les métiers
Beaucoup de métiers reprochent au DSI de se concentrer sur des enjeux classiques alors qu’ils devraient se focaliser sur des projets « rapides » et « simples ». Avec un objectif prioritaire : améliorer l’expérience utilisateur.
Les silos sautent ! La DSI doit, en particulier, travailler main dans la main avec la DRH. Elle l’accompagne dans le choix des prestataires externes et des solutions techniques comme le SaaS.
L’intégration de solutions innovantes
Sans nouveautés, point de salut. Une part importante du budget informatique doit être consacré aux technologies dans le cadre de la transformation numérique.
Le Cloud permet de profiter de services et d’infrastructures adaptés à ses besoins et ses capacités. L’objectif de la DSI est double. Premièrement, tirer profit des innovations pour prendre de l’avance sur les concurrents et des start-ups plus agiles. Deuxièmement, éviter d’être court-circuitée par les métiers qui n’hésitent pas à s’abonner eux-mêmes à des outils en ligne (phénomène du shadow IT) ou à utiliser leurs propres ressources (BYOD). Selon PwC, 61 % des dépenses informatiques d’une entreprise ne relèvent plus aujourd’hui du budget IT !
La réduction des cycles
La DSI doit sortir de sa tour d’Ivoire où elle supervise les questions opérationnelles. Elle doit passer plus de temps avec les métiers afin d’appréhender leurs problématiques et de trouver des solutions adaptées. Mais cet objectif prend du temps et les taches classiques sont chronophages.
Le Cloud facilite l’industrialisation des processus en automatisant (par la construction de blocs prédéfinis) les tâches récurrentes.
Cette méthode qui s’inspire du DevOps permet notamment de gérer l’infrastructure (grâce à des scripts) comme du logiciel. Cela permet de libérer du temps, car ces obligations sont à faible valeur ajoutée, tout en limitant les erreurs et en bénéficiant d’une traçabilité précise des opérations.
L’exploitation des données
C’est aujourd’hui une évidence : l’information est le carburant de toute entreprise. Le Cloud et des solutions big data permettent de les valoriser. La DSI doit dorénavant gérer les données comme un actif de l’entreprise en choisissant les fournisseurs proposant les meilleures options.
Soutenir l’équilibriste
Grâce au Cloud, les DSI peuvent ainsi passer d’un rôle de preneur d’ordres et responsable de l’implémentation, à celui de stratège et facilitateur de l’entreprise.
Mais la multiplication des offres oblige parfois la DSI à intégrer différentes briques applicatives et technologiques. La migration dans le Cloud est également de plus en plus envisagée. Résultat, l’architecture du système d’information peut devenir plus complexe.
Elle nécessite de nouvelles compétences que n’ont pas tous les responsables informatiques des PME. Dans ce cas, il est indispensable de faire appel à des prestataires spécialisés pour les accompagner tout au long de leurs processus.
Trouver le bon partenaire est vital pour des DSI. Jouer les équilibristes ne s’improvise pas. Être soutenu évite de chuter lourdement !