Le cloud présente différents aspects déterminants pour des entreprises. Mais avant d’en tirer profit, il convient de considérer précisément plusieurs points et de rester concentré sur ses besoins réels. La migration dans le cloud est en effet un projet ambitieux et complexe pour créer votre Business Case.
Il ne faut surtout pas succomber aux sirènes marketing des fournisseurs de cloud. Il faut réfléchir avant d’agir ! Les métiers concernés par l’intégration du cloud doivent commencer par étudier les différents aspects et technologies du cloud.
Ce préambule est essentiel pour comprendre comment il affectera la performance, la sécurité et la charge de travail.
Les besoins réels
Les considérations financières sont importantes comme nous le verrons dans le paragraphe suivant. Mais il convient de commencer par se concentrer sur les besoins réels de l’entreprise en matière de services informatiques.
Différentes études ont d’ailleurs confirmé que l’amélioration des services, l’agilité de l’infrastructure et le renforcement de la sécurité (même si paradoxalement, des inquiétudes restent fortes concernant la confidentialité des données…) sont les trois critères mis en avant par les professionnels.
Avant de franchir le pas, il est donc essentiel d’étudier comment le cloud pourrait (ou ne pourrait pas dans certains cas spécifiques) répondre à vos priorités : optimiser les processus métier, réduire la complexité de l’infrastructure, gérer votre croissance, diminuer le temps de mise sur le marché de vos solutions…
Business Case : Les coûts réels
Un rapport de Forrester Research, publié en 2016, rappelait que la clé pour éviter des erreurs coûteuses est d’élaborer une solide analyse de rentabilisation. Cette analyse commence par… vos propres coûts d’infrastructure sur site.
Première étape :
Recueillir et étudier l’ensemble des coûts actuels (y compris ceux liés au matériel, aux logiciels, à l’immobilier, au personnel….) pour maintenir votre infrastructure. s centres de données. Cette procédure est plus complexe qu’elle n’y parait, car des dépenses spécifiques liées à une installation peuvent être réparties sur différents budgets.
Seconde étape :
Traquer tous les coûts négligés. Souvent, les coûts opérationnels se limitent au personnel, aux achats de matériel, aux contrats de maintenance et aux licences de logiciels. Des dépenses sont oubliées : formation des équipes IT, dépenses en électricité, l’investissement…
Troisième étape :
Identifier chaque poste qui sera touché par la migration et indiquer d’où proviendront les économies.
Pour être vraiment exhaustive, cette démarche peut s’appuyer sur le Target Operating Model. Il s’agit de la description du fonctionnement de votre organisation informatique dans sa globalité.
Ce modèle opérationnel n’est pas seulement un inventaire des processus. Il doit expliciter comment le travail est accompli en prenant compte des personnes, des processus et des technologies.
Ensuite, vous pourrez comparer tous ces coûts avec les tarifs proposés par les fournisseurs de cloud concernant des demandes ponctuelles et récurrentes.
Attention, le modèle économique de ces services s’avère complexe et rempli de variabilités.
Les estimations doivent inclure les économies d’infrastructure, les coûts d’exploitation, la productivité des développeurs, la performance des applications, la vitesse et l’agilité.
Car les coûts peuvent augmenter rapidement si vous ne surveillez pas de près le comportement et la « rentabilité » des applications dans le cloud… Mais selon une étude de KPMG, en général, les entreprises consacrent plus de 30 % de leur budget à l’infrastructure. Le cloud peut permettre d’économiser entre 10 et 20 % de leur budget informatique annuel.
Business Case : Les options réelles
Pour tirer profit du cloud, les bonnes applications doivent être associées aux bonnes options de déploiement du cloud. Comme l’a souligné Forrester Research, la dynamique de l’analyse de rentabilisation varie en fonction du modèle de service dans le cloud.
Par exemple, l’IaaS attire souvent ceux qui recherchent une évolutivité accrue, ce n’est pas nécessairement l’avantage commercial présenté par le mode SaaS. Chaque option de déploiement du cloud comporte des avantages, des coûts et des risques spécifiques.
Créer son « business case » permet d’identifier les points-clés et de constater ce que le cloud vous apporte comme bénéfices. L’un des principaux étant de vous libérer des services ou fonctionnalités qui n’ajoutent pas de valeur.
Mais il ne faut pas non plus négliger l’avenir de sa propre infrastructure et de son personnel IT (besoin de formations pour maîtriser de nouveaux outils par exemple). Le virage vers le cloud suppose de revoir aussi son organisation interne.