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RPA : pour gagner en efficacité

L’automatisation permet à la fois de réduire le coût de l’IT traditionnel (moins de ressources utilisées) tout en évitant les erreurs inhérentes aux développements manuels. Couplée au cloud, elle permet de gagner en agilité. C’est la promesse de la RPA (Robotic Process Automation). À condition d’être méthodique et de renforcer sa sécurité informatique.

Ayant acquis une certaine maturité dans le domaine du cloud, les entreprises axent majoritairement (à 84 %) leur stratégie vers le multicloud, selon une étude de RightScale/Flexerade. L’adoption des clouds privés augmente lentement, et les dépenses devraient augmenter de 8 % en 2019 par rapport à l’an dernier. L’utilisation du cloud hybride continue de croître, l’adoption par les entreprises passant de 51 % en 2018 à 58 % en 2019.

En un mot, le cloud est devenu un maillon essentiel à la transformation numérique des entreprises, quelles que soient leur taille et leur activité.

Accumulation de multiples couches

Parallèlement à l’intégration du cloud dans leur stratégie digitale, les organisations commencent à s’intéresser aux différentes fonctionnalités liées directement ou indirectement au cloud.

C’est le cas de l’automatisation des processus dans le cloud. Sur le papier, le principe du RPA (Robotic Process Automation) est simple et séduisant. Un logiciel RPA automatise les processus répétitifs, basés sur des règles, habituellement exécutées par des personnes assises devant des ordinateurs, pour reprendre la définition donnée par David Schatsky, directeur général chez Deloitte.

Cette solution représente une opportunité de simplifier la gestion d’un Système d’Information (SI) devenu compliqué par l’accumulation de multiples couches d’applications. Mais surtout, elle permet de décharger les collaborateurs de tâches répétitives, chronophages et au final apportant peu ou pas de valeur ajoutée.

L’application la plus connue est le chatbot. De plus en plus d’entreprises en déploient ou envisagent de le faire prochainement. Une étude du cabinet Gartner estimait que ces conseillers virtuels alimenteraient 85 % de toutes les interactions du service client d’ici 2020.

Prioriser les tâches répétitives

Mais au-delà de ces assistants virtuels, quelle méthode faut-il appliquer pour assurer le succès d’un projet basé sur la RPA ? Une entreprise souhaitant se lancer dans l’automatisation doit commencer par repérer toutes les étapes répétitives et manuelles qui sont effectuées par les collaborateurs. Il s’agira ensuite de les prioriser.

Mais généralement, plusieurs cas d’utilisation s’articulent autour de la collecte, du traitement, de la consolidation et de l’exécution de rapports d’analyse des données. Prenons l’exemple d’un processus de commande.

La plupart des demandes proviennent d’emails, de fichiers PDF, voire de télécopies. Ces données doivent être harmonisées avant d’être soumises au back-office. Or, des employés consacrent énormément (trop) de temps à la saisie des données et au traitement des erreurs !

Dans ce cas, l’automatisation robotique des processus de commandes consistera à configurer un logiciel – ou un « robot » – pour émuler et intégrer les actions effectuées par ces collaborateurs.

En interagissant avec les applications comme le ferait un humain, ces « robots » peuvent faire encore plus de taches : ouvrir des pièces jointes, remplir des formulaires électroniques, enregistrer et ressaisir des données, extraire des données structurées et semi-structurées de documents…

Renforcer sa sécurité

De là à penser que le RPA est la solution à tous les maux et qui permet de réduire les coûts est une erreur. L’automatisation ne doit pas être synonyme de précipitation. L’automatisation a besoin de temps pour prendre de l’élan. Ce n’est que lorsqu’elle atteint un rythme de croisière sans obstacle qu’elle peut prétendre être « rentable ».

Par ailleurs, malgré des avantages nets évidents, les entreprises hésitent à utiliser les technologies dans le cloud pour automatiser leurs anciennes opérations informatiques en raison des réserves suscitées par la cybersécurité.

En intégrant le cloud à son SI et en multipliant des processus d’automatisation, les entreprises doivent absolument adapter leur politique de sécurité informatique.  D’un côté, l’automatisation du cloud peut aider les organisations à être beaucoup plus agiles et à améliorer leur sécurité.

Mais, elle peut également étendre leur surface d’attaque, en créant notamment de nouveaux risques et brèches dans un environnement de plus en plus dynamique et complexe.

Il est donc important de comprendre ces vulnérabilités spécifiques et d’y répondre de manière adéquate.

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